Robinson Crusoe sur l’île Koh Rong, l’île du tournage de Koh Lanta

Nous débarquons sur une plage paradisiaque : eau transparente, sable blanc et cocotiers. Aucune trace de vie à part une cabane de pêcheur à l’autre extrémité de la plage et les toits de 6 bungalows dépassant de la jungle, notre hôtel.

Les 3 heures 30 de traversée au départ de Sihanoukville ont été longues et éprouvantes. Une mer un peu agitée, dans une petite barque traditionnelle qui remue, ça donne des vomitos… Enfin pas nous, car on a su rester dignes (et surtout on avait des médocs anti nausée), mais les autres oui. Arrivée sur Lonely Beach, qui porte bien son nom, tout ça est oublié ! On a le smile*, c’est exactement ça que l’on cherchait pour se reposer quelques jours.

Petite parenthèse car j’entends déjà ceux qui se disent « les nanas sont en vacances depuis déjà 3 mois et elles parlent de se reposer ! ». Ah mais là je vous arrête tout de suite ! C’est complètement différent Jean-Claude, nous ne sommes pas en vacances, on voyage ! Alors certes ce n’est pas la même fatigue qu’au boulot, ni le même stress mais ce n’est pas de tout repos. Au delà des beaux paysages l’envers du décor :

• Changer d’endroit chaque jour et ne plus avoir de chez soi. Tu aimerais quelquefois poser ton cul sur un canapé et manger du chocolat devant un bon film. Mais ici il n’y en a pas…
• Faire et défaire ses bagages chaque jour. Si tu étais mauvais à Tetris gamin, oublies tout de suite.
• Rouler des heures en bus, en tuk tuk ou tout autre engin à roulettes qui roule où tu es presque toujours entassé comme des sardines. Le mieux est d’apprendre à dormir partout (heureusement j’ai déjà cette compétence).
• Vivre dans des guesthouses et partager son intimité dans des dortoirs. Plus aucun complexe après une telle expérience.
• Marcher des heures en plein cagnard avec ton sac de 10kg sur le dos pour trouver un endroit où passer la nuit.
• Ne plus faire de grasse mat´ car les week-end n’existent plus et de toutes façons le bruit des autres te réveille.
• Bouger tous les jours pour visiter les alentours car tu culpabilises d’être à l’autre bout du monde et de dormir. Tu sais que tu n’y reviendras peut-être jamais.
• Perdre du temps dans des administrations pour faire tes visas alors que tu pourrais êtr au bord d’une piscine.
• Rencontrer de nouvelles personnes chaque jour, partager de bons moment et se quitter. Ça veut dire aussi répéter aussi à chaque fois la même chose…

 Alors oui nous avons le droit d’être fatiguées après 3 mois à ce rythme. Mais on ne se plaint pas car nous vivons notre rêve. Et même quand on est fatiguées, lorsqu’on découvre une nouvelle merveille de ce monde ou que l’on fait de jolies rencontres on oublie tout et on s’extasie de bonheur.

Je ferme la parenthèse et réouvre le chapitre Kho Rong.

Nous avions prévu d’y passer 3 ou 4 jours, nous y restons finalement 5 tellement on s’y sent bien.

Au programme chaque jour : grasse mat, petit déj face à la mer, baignade dans une eau cristalline, sieste sur un hamac à l’ombre, baignade, lecture, déjeuner encore face à la mer, re-baignade, observation des crabes et des coquillages, sieste digestive sur un transat cette fois, snorkelling, re-sieste pour se remettre de l’effort, baignade,… Ah tient c’est l’heure de l’apéro, qui va chercher ça ?! … Apéro face au coucher du soleil, baignade, diner face à la mer, feu de camp sur la plage. Oui on peut le dire, c’est les plaisirs simples qui font le bonheur…

Nous avions peur de nous ennuyer, car nous sommes plutôt du genre hyperactives, mais finalement on prend vite le goût de buller, surtout au paradis !

Nous avons quand même été nous balader au village à 40mn de marche de là, ce sera l’objet du prochain article.

Lonely Beach n’est accessible que par le bateau de l’hôtel, ce qui la rend si désertique et coupée du monde. Les seuls habitants sont les milliers de crabes et les geckos qui chantent dans vos chambres le soir. Tout autour c’est la jungle et les cocotiers.

L’eau est chaude et transparente, on a l’impression d’être dans son bain. Par contre il ne faut pas s’attendre à voir des milliers de poissons multicolores. Le Cambodge n’est pas réputé pour la plongée.

Nous ramenons un souvenir moins agréable de l’île : les piqûres de Sand Fly. Cette saloperie microscopique loge dans le sable. Elle vous bouffe au lever et au coucher du soleil. On nous avait conseillé de nous enduire de Baby oil. Ça marche, quand on pense à le mettre… Comme vous l’aurez compris on a parfois oublié d’en mettre et c’est fatal ! Alors au départ vous n’avez qu’un tout petit point rouge, mais 4/5 jours après ça gratte ! C’est juste insupportable !! Il faut éviter de gratter sinon ça dure plus longtemps et ça peut s’infecter. Le baume du tigre marche bien pour éviter de se gratter.

Malgré cela, ces quelques jours resteront un très bon souvenir de notre voyage. Ceci est aussi dû aux personnes que l’on a rencontré là-bas : Chris, John, Tobi, Sophie, Hugo. Sans eux ces quelques jours n’auraient pas été les mêmes. Les feux de camps sur la plage, les parties de « dessiner c’est gagner » sur le sable, les apéros, la danse de Toby sur Bob Marley,… Autant de bons moments et de fou rires partagés ;)

*sourire

• 30$ le bungalow, 8$ le dortoir. L’hôtel est tenu par Yogi (un allemand par très aimable) et Dany (un allemand parlant français, très accueillant et vraiment sympa) qui vit là toute l’année. Les bungalows ont un confort sommaire mais les lits sont bons. A noter que les « douches » sont traditionnelles : un bac d’eau froide et une écuelle. Mais c’est ça aussi Robinson Crusoe.

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