Abel Tasman, danse avec les otaries dans un coin de paradis

Nous devons avouer que cet endroit on l’attendait avec impatience et nous n’avons pas été déçues : Abel Tasman est juste paradisiaque et nager avec des otaries c’est incroyable !!! Ça restera un de nos plus beaux moments de la Nouvelle Zélande.

Tout a très bien commencé la veille quand nous sommes arrivées de Greymouth sous un grand soleil dans notre backpack* au milieu des champs et des vignes. Le petit apéro au couché du soleil avec vue sur les champs était fort sympathique. L’anglaise qui partage la chambre avec nous, nous explique qu’elle compte parcourir la Nouvelle Zélande en vélo (on dit chapeau parce que avec la pluie et tous les passages en montagne… bon courage). On espère qu’elle sera plus concentrée que lorsqu’elle cuisine car en nous parlant elle en a oublié sa casserole et l’alarme pour le feu se met en route. Nous ne tardons pas trop car demain nous allons faire du kayak dans Abel Tasman et nager avec les otaries.

En arrivant sur la plage de Marahau d’où nous partons avec le kayak nous sommes déjà heureuses : il fait super beau, pas de vent et la plage de sable de blanc qui s’étend devant nos yeux est magnifique. Nous apprenons que nous sommes les seules maboules à vouloir nager avec les otaries, donc nous serons seules avec le guide (les autres qui ont choisit d’autres excursions sont une douzaine par guide).

On nous donne une combinaison de plongée ; ben oui les otaries ça ne se baignent pas dans l’eau chaude… on n’y avait pas trop pensée à vrai dire quand on a booké** la balade ! Enfiler une combi et essayer des palmes et un masque à 8h du mat ça calme !!

Notre guide (Harley pour les intimes ou Michel quand on pense qu’il déconne) nous dit que notre taxi boat va arriver et de se tenir prêtes. Là on se dit que Michel a fait une grosse soirée la veille et n’a pas encore toutes ses neurones parce que nous sommes un peu à 800 m de la plage sur un parking !!??

Et bien non, Michel n’a pas fumé, notre bateau arrive sur une remorque tractée par un tracteur (tout est normal !). Nous grimpons dans le bateau, Michel accroche les kayaks, on prend la route et on descend sur la plage puis le tracteur nous lâche dans l’eau. Là c’est parti pour 6h de balade.

La traversée en bateau dure environ 30min et nous approche de la réserve Tonga Island. Il nous arrête dans une crique. On passe du bateau au kayak en essayant de ne pas tomber. Nous avançons dans la crique et tout de suite nous apercevons des otaries qui semblent s’amuser… en s’approchant bien on s’aperçoit qu’elles jouent à des jeux d’adultes ! Harley nous rejoint et nous dit que là nous ne pouvons pas nager car il faut leur laisser un peu d’intimité. On les laisse donc faire leurs affaires et on s’engouffre dans la lagune et les petits canaux un peu plus loin. Nous sommes seuls, l’eau est cristalline, nous n’entendons que les bruits des oiseaux et de nos rames. Harley nous arrête car on va aller se baigner. Il veut vérifier si nous savons nager avec un masque et des palmes (il serait tant que tu te poses la question Michel !!). Pour nous préparer à affronter l’eau froide il nous amadoue avec des cookies et du chocolat chaud (il est fort !). On se rend compte que c’était nécessaire car l’eau est vraiment froide ! L’eau s’engouffre petit à petit le long de la combi et quand tu penses que c’est bon ben non il y en a encore qui entre par le cou… et toujours aussi froide… c’est un supplice.

Nous remontons sur le kayak pour, enfin, aller s’approcher des otaries. Elles doivent avoir terminer leurs affaires, on va pouvoir y retourner. On s’approche donc du couple mais ces dernières sont un peu épuisées (tu m’étonnes, c’est qu’elles y mettaient du cœur à l’ouvrage les petites) et sont revenues vers les rochers se reposer. Nous sentons que nous sommes de trop donc nous n’insistons pas. On aperçoit également un bébé entre les rochers, il est trop mignon !!! Nous continuons et 200 mètres plus loin nous apercevons de nouveaux des otaries. Elles sont sur les rochers à se prélasser. L’otarie est vraiment une glandeuse… mais on comprend pourquoi.

Petite minute culturelle sur un kayak :

Le mâle otarie a la belle vie (et allé encore et toujours les mêmes qui s’en sortent bien !). C’est simple, il sème sa petite graine, reste un peu histoire de, puis se barre se trouver une autre poule… euh otarie (et là j’en connais plus d’un qui se reconnait ou aimerait être un otarie !!). Et pour l’otarie femelle c’est ni flying boat***, ni flower****,… Makash !!!. Elle se retrouve enceinte (en plus la gestation dure quasiment un an), ensuite elle apprend au rejeton à nager puis se retrouve à nouveau en cloque. Ben oui au bout d’un an elle cherche un peu de réconfort et, bam, le mâle qui passe par là, la remet enceinte. Bref la vie d’une femelle otarie n’est pas un long fleuve tranquille. Mais attention elle reste digne car quand tu passes en kayak et que tu la vois se dorer la pilule au soleil tu ne te rends pas compte de tout ça. Tu penses qu’elles ont la belle vie.

Quand une otarie daigne aller se tremper un peu, Harley jette l’encre et nous nous jetons du bateau (je rappelle à 10°, faut pas réfléchir pour entrée dans l’eau). Nous allons nous approcher des otaries doucement et en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas les effrayer. On s’approche à environ 5 mètres. Le spectacle est magnifique. Les otaries ont vraiment beaucoup de grâce lorsqu’elles nagent. Elles font des acrobaties devant nos yeux (Ca rappelle à Vyrg l’époque où elle faisait de la natation synchronisée). On ne se lasse pas de les regarder ! Lorsque finalement elle remonte sur son rocher pour retrouver son bébé, nous on remonte sur le kayak et on continue. Tout le long de la côte il y a des otaries. On s’arrête dans une autre baie et on replonge pour aller nager avec d’autres otaries. C’est vraiment un plaisir car l’eau est turquoise, nous sommes seuls et avoir la chance de nager avec les otaries est juste incroyable. Par contre l’eau est froide et je crois perdre Vyrg qui commence à greloter et à avoir les lèvres violettes. Elle remonte sur le kayak, Harley lui sert un chocolat chaud (il a compris comment fonctionner Vyrg !) pendant que moi je traine encore dans l’eau a essayer d’imiter les otaries pour amuser la galerie. Bon allé pour se réchauffer on va ramer encore un peu. Nous traversons alors en pleine mer pour aller rejoindre une petite île (la fameuse réserve). C’est encore trop beau. L’eau est transparente, on voit le fond, il fait bon. Bref c’est génial.

Nous retraversons ensuite pour rejoindre une grande plage de sable blanc paradisiaque pour aller déjeuner. Ça tombe bien nous avons une petite faim et surtout les bras en compote. Harley dresse la table sur le sable. Il nous propose du gâteau au chocolat avec du choco dégoulinant dessus, des oranges, du café. Bref, tout ce qu’il faut pour agrémenter notre salade. On est vraiment bien les doigts de pied en éventail sur cette plage à discuter avec Harley. Notre bateau arrive, nous devons partir (juste au bon moment car il commence à y avoir un peu de vent et donc la mer commence à bouger, mais à vrai dire on serait bien restées faire une sieste au soleil… pas grave, c’est le programme de demain !). Le retour dure environ 30 min puis le tracteur vient nous chercher à l’arrivée. A cette heure-ci c’est marée basse, donc le bateau s’arrête assez loin du bord. C’est toujours aussi amusant de voir ce balai de tracteur avec les bateaux accrochés derrière. Il y a également la version plus riche. Celle ou les roues sont carrément intégrées au bateau. Ça marche comme le train d’atterrissage d’un avion : quand il approche de la plage, le conducteur du bateau sort les roues pour ensuite pouvoir rouler sur le sable et quand il est dans l’eau par contre elles se rétractent.

*hôtel prisé des voyageurs à sac à dos (backpackers) comme nous  ** réservé  *** bateau mouche, cf. une pub TV  **** fleurs

NOS CONSEILS
  • Prendre l’excursion avec la nage avec les otaries via l’agence Abeltasman kayaks. Les bateaux sont en très bon état et le matos de plonger également. Le personnel est sympa et attentionné. Sur la brochure ils parlent d’une demi-journée mais cela dure quand même de 8h30 à 15h, ce qui est suffisant ! Nous avons payé 318$NZ à deux (réservation avec discount sur bookme.co.nz).
  • Prévoir de la crème solaire et une casquette.
  • Vérifier la météo car ça vaut vraiment le coup de le faire par beau temps.
  • Eden edges bacpacker : ultra propre, terrasse trop agréable pour prendre l’apéro.
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4 comments on "Abel Tasman, danse avec les otaries dans un coin de ..."

  1. Qui est « l’humanoïde nageuse », palmes jaunes à l’équerre ? Les otaries boivent elles la tasse quand elle rigolent ? Heureusement que le guide s’était assuré de vos capacités natatoires.
    J’ai un faible pour imaginer Mimax dans cette position…après celle du flamand…qu’elle sera la prochaine ? Bizavous2.

  2. Quelle preuve? De plus nous n’avons pas parié…Quoiqu’il en soit nous boirons un coup que je paierai
    avec plaisir. Pour info ns sommes sur la piste des « DIM »!!!!

    • Super! Effectivement nous n’avions rien parié. Je suis fair play, j’offre la 2eme tournée!!
      Merci M. serlock pour les sloggys, nous savons que la tâche n’est pas facile.

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