On pose le pied sur le Salar d’Uyuni – Jour 3

Départ à 4h30 pour le salar d’Uyuni. Ses 10 850km2 de surface en font le plus grand du monde ! A ce jour l’épaisseur de sel connue et la plus profonde est de 150m au milieu du salar. La croute est faite de couches d’eau et de sel alternées.

Il y a 25 ans, les boliviens transportaient les blocs de sel avec des lamas et les échangeaient contre d’autres denrées comme le maïs. L’expédition prenait 2 mois à l’aller et 2 mois au retour. Pour fêter la fin de l’expédition un lama était tué et mangé. Cette pratique a disparu avec l’arrivée des voitures.

La Bolivie n’exploite que 1 hectar du salar, le reste est intact. L’extraction est faite manuellement pour une consommation locale. Les travailleurs cassent le sel avec des disques de diamant puis font de petits tas à la pelle, les concassent et les mettent à sécher.

Nous arrivons sur le Salar d’Uyuni, cette grande étendue blanche à perte de vue, au lever du soleil. Dommage, il y a quelques nuages mais le spectacle reste splendide ! Habituellement une boule de feu ronde émerge d’un coup à l’horizon. Mimax et moi sautons de joie, nous n’y croyons pas, on y est ! Ce lieu qui nous fait rêvé depuis des mois, on le voit de nos propres yeux ! Yeaaaah !

Nous partons, sur l’île Incahuasi qui est un réel mirador, à 3 660m d’altitude, sur ce désert blanc. Après avoir payé 30 000 bolivianos nous avons le droit de monter sur ce rocher couvert de cactus (les mêmes que dans les westerns) et perdu au milieu du salar. L’ascension est facile, mais à 3 700m d’altitude, on s’essouffle toujours assez vite. Allé mamie avance !! En haut la vue est imprenable, du blanc à 360°. C’est encore plus beau que dans notre imagination.

Après un bon petit déj au cul du camion préparé par notre chauffeur, nous roulons à 30mn de là, à un endroit où le sel est plus blanc car moins proche des montagnes et désert sableux et rouges alentours. Nous passons un bon moment à prendre des photos amusantes, défiant les règles de la perspective. Les chauffeurs nous préparent un bon repas (encore au cul du camion), en plein désert de sel. Moment insolite !

Nous remontons en voiture, toujours dans le salar, en direction de la ville d’Uyuni. En chemin nous verrons le premier hôtel de sel ayant été créé. Chaque hôte y laisse un bout de son pays. Tous les drapeaux du monde flottent au vent dans le désert. Plus loin nous traversons un village d’exploitants de sel. Des hommes piochent en plein soleil et forment des petits tas pour faire sécher le sel. 3 coup de pioches, 2mn de pause, 3 coups de pioches, 2mn de pause,… Ça travaille dur dur !

Nous arrivons enfin à Uyuni, fin du tour pour la plupart d’entre nous. En effet la majorité des backpackers continuent leur périple en Bolivie. Nous nous baladons 3 heures dans cette petite ville Bolivienne. Quelques boutiques de souvenirs, le marché,… Nous touchons rapidement du doigt la vie Bolivienne. La ville n’est pas extraordinaire et nous ressentons que la population est plus pauvre et traditionnaliste qu’au Chili. Les femmes de 40 ans et plus, portent toutes l’habit traditionnel : chapeau melon, longues tresses, robe à froufrous (qui fait un cul d’éléphant), bas en laine et sandales (à l’allemande)… sexy girl ! Les jeunes femmes et les hommes sont habillés à l’Européenne.

A 16h un nouveau chauffeur nous récupère pour nous ramener à San Pedro. Le soir nous dormons en refuge et le lendemain on roulera de 4h30 à 12h. Ce retour est fatiguant et sans grand intérêt.

• Estrella del sur, l’agence ayant la meilleure réputation (car bolivienne et tout le matériel de sécurité : oxygène, tel satellite).
• Consommer de la coca tout le long : à mâcher ou en infusion, homéopathie (notre choix).
• Prévoyez une housse pour votre sac, car logé sur le toit du 4×4 il prend la poussière.
• Prendre de l’aspirine pour fluidifier le sang en cas de fourmillements et du Nurofen pour le mal de tête.
• Boire beaucoup d’eau car même s’il ne fait pas chaud, en altitude il faut s’hydrater.

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