Arrivée à Pâques en Décembre

Il est 23h lorsque nous atterrissons sur la mystérieuse Ile de Pâques. Notre première impression : il fait chaud et moite sur ce caillou perdu au milieu du Pacifique ! L’avion, qui fait escale ici, continue pour Papeete (on a faillit se cacher sous le siège pour rester dans l’avion ;-p). Notre deuxième impression au bureau d’accueil de l’aéroport : pas maaaal les pascuans ! L’hôte de notre hostal* est venu nous chercher et nous remet un collier de fleurs, signe de bienvenue sur l’Ile.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà parties pour 4 jours de découvertes. L’île n’étant pas grande (20 mn pour la traverser du nord au sud en voiture), nous avons largement le temps de faire le tour. Nous allons donc prendre le temps de vivre…

Pour commencer un peu d’histoire. L’ile de Pâques tient son nom d’un navigateur néerlandais qui l’a découverte le jour de Pâques en 1722. Cette île était déjà habitée et s’appelait Rapa Nui, tout comme son peuple et sa culture. Si Rapa Nui appartient aujourd’hui au Chili, elle a au départ été colonisée par un roi Polynésien déchu, Hotu Matu’a, qui cherchait un nouveau territoire pour régner. Il est arrivé sur l’île avec ses partisans et ses fils. Chacun de ses fils a ensuite crée sa tribu. Chaque tribu avait un bout de l’Île avec un accès à la mer.

Nous démarrons la journée par une petite balade le long de la côte de Tahai (où nous logeons), jusqu’à Hanga Roa. A peine arrive-t-on au bord de mer que wahou, un moai ! Les moais sont ces grosses statues de pierre, typiques de l’Ile de Pâques. Notre premier Moai ! Nous sommes obligées de le mitrailler de photos. On est paparazzi ou on ne l’est pas ! Après 30 minutes de marche nous avons déjà vu 15 moais. Oui, oui, c’est ça il y en a partout !

Hanga Roa est la capitale de l’Ile (facile c’est la seule ville ou plutôt village). C’est tout petit, une rue principale, 3 perpendiculaires et tu as fait le tour. Passage à l’office du tourisme pour planifier les jours suivants et récupérer un plan de l’Ile puis direction le marché.

Comme à San Pedro de Atacama le marché se résume à 3 camions en bord de route avec toutes sortes de légumes et de fruits. Pour tout le reste, direction la superette. La nourriture et la vie en générale sont très chères ici. Tout est importé du continent. Du coup les salaires des Pascuans sont plus élevés que dans le reste du Chili (2500$ USD pour un conducteur d’engin de chantier).

Nous nous arrêtons dans un petit snack en bord de mer pour goûter des empanadas de thon. C’est une sorte de chausson garni au choix de viande, poisson, légumes,… un peu bourratif mais c’est trooooop bon !

On rentre dans notre hostal* vers 17h, car notre hôte a promis de nous emmener faire un tour de l’île. Il a quitté sont travail 2h plus tôt et a loué une voiture spécialement pour nous (car il ne possède qu’un scooter). Nous voilà partis pour Rano Raraku. C’est le premier lieu le plus célèbre de l’île car il sagit du volcan qui servait de carrière à la fabrication de 95% des Moais. Ces statues étaient érigées en mémoire d’ancêtres célèbres. Célèbres, ici, sous entend d’avoir été le chef d’une tribu ou l’auteur d’un acte héroïque (Paris Hilton n’aura jamais son Moai).

Ils sont taillés d’un seul bloc et à même la roche. Puis détachés au dernier moment avant leur transport. Si l’on sait comment ils étaient fabriqués, en revanche leur transport, à parfois plus de 20km de leur lieu de fabrication, reste un mystère malgrés quelques hypothèses (rondins de bois, pierres,…).

L’entrée au parc est de 60000 pesos pour 4 jours. Comme nous venons tard et que nous sommes avec un Rapa Nui, notre hôte arrive à nous faire entrer gratis ;-p Nous commençons par grimper au centre du volcan. Dans le cratère nous découvrons un joli petit lac, frangé de joncs. Des dizaines de chevaux et de poulains sauvages paissent tout autour. Des Moais, sentinelles droites, les surveillent. La lumière du crépuscule colore ce paysages dans des tons rouges et ocres, splendide !

Nous redescendons et empruntons le sentier qui longe le versant du volcan, face à la mer. Ici encore, plusieurs centaines de Moaïs inachevés ou abandonnés en cours de transport. Nous remarquons un Moaï géant dans la paroi, comme allongé. Il s’agit en fait du plus grand Moaï jamais sculpté (21m et 200 tonnes). Il n’a jamais été finit mais n’aurait probablement jamais pu être transporté.

Au bout du chemin, nous devinons au loin, L’Ahu Tongariki. Il s’agit de 15 Moaïs alignés dos à la mer. Ce sont les statues les plus connues, que l’on voit dans tous les magazines, cartes postales et documentaires. Vite vite, on remonte en voiture pour aller les voir de plus près.

Arrivées devant l’Ahu (le socle qui supporte les statues), nous sommes assez émerveillées. Les 15 Moaïs s’étendent sur 200 mètres. Un seul d’entre eux possède son Pukao, son couvre chef. Nous restons un moment et décidons de revenir sur ce site quelques jours plus tard au lever du soleil.

On poursuit notre route. 3ème arrêt, pour voir une pierre polie en forme d’œuf, appelé le nombril du monde. Notre guide est content de nous le montrer mais ça n’a pas un grand intérêt.

Dernier stop sur la plage de Anakena au Nord de l’île. Nous traversons une belle cocoterai pour pénétrer sur la seule plage de sable fin de l’île (hummm nous y reviendrons pour piquer une tête :-p). Sur la plage, l’ahu Nau Nau et ses 7 statues dominent superbement l’ensemble.

Il est déjà 21h30, il fait jour tard ici, nous rentrons car le lendemain nous avons encore pleins de belles choses à découvrir.

*L’équivalent de nos auberges de jeunesse

NOS CONSEILS
  • Crème soleil à fond ! Avec le vent on se rend pas compte de la chaleur et on crame vite…
  • Un guide reste pratique pour comprendre l’histoire de ces Moaïs. Pour plus de liberté et moins cher louer une voiture et prendre un guide papier (ex : le Routard, tout est bien expliqué). La deuxième option est moins interactive.
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14 comments on "Arrivée à Pâques en Décembre"

  1. Bravo les filles, l’île de Pâques pour Noel c’est pas mal !!! Joyeuses fêtes à toutes les deux ! Bisous

  2. Bon nous on a les nains de jardin, c est sympa mais bien moins class dans le jardin.
    Alors je prendrais bien un moai pour ma déco s il vous reste de la place dans le sac…..
    Bises

    • ah mince trop tard!!!
      tu pourras demander a champagne il y va.
      dans notre sac de 10kg on a un peu de places mais le moai chuis pas certaine qu il passe!
      bisous mon kiks

  3. Wahou !! Je continue de trouver ca incroyable !
    Ya pas un caillou qui a bouge depuis 25 ans ;)
    Vous avez vu le rocher de l’homme oiseau ? De memoire, les gars faisaient une compet´ a celui qui arriverait jusqu’au rocher perdu au milieu de l’eau et celui qui gagnait avait le droit au vierges du village ou un truc dans le genre ?!? :-o
    Ils savaient vivre a l’époque :oD
    Profitez bien les filles ! :)

    • On ne nous a pas mentionné le coup des vierges mais indeed le gars devait traverser la mer pour récupérer un oeuf puis revenir à la nage sans se faire manger par un shark puis escalader (tjs avec l’oeuf, sinon ce n’est pas drôle)…. bref c’était l’interville de l’époque et la vachette était remplacé par le shark….

  4. Du coup vu que tu fais Noël à Pâques, ça se passe comment niveau cadeaux: c’est les cloches qui amènent des œuf en chocolat au dessous du sapin ? Et du coup le papa Noël il fait quoi, il boit des coups avec vous ?! Ça devient compliqué votre histoire ….

    Allez un très joyeux Noël de Marseille ou on aimerait bien qu’il fasse aussi chaud que chez vous.

    Bisous.
    Maxime ( et ses 4 dents), cynthia et le cousin Julio.

  5. Mami pense beaucoup à toi et admire tes belles photos!!!!!!!! Je ne sais pas bien Ou vous serez
    pour les. Fetes mais je vous envoie de grosses bises et vous souhaite un joyeUx noel

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