Réveillonner dans un avion après avoir vu Santiago

Avant de quitter le Chili et l’Amérique du Sud pour l’Océanie, nous passons la dernière journée à Santiago.

Comme la visite de Valparaiso avec Tours 4 Tips nous a plu, on renouvelle l’expérience à Santiago du Chili. C’est une visite guidée gratuite pour laquelle on laisse un pourboire si on le souhaite (entre 5000 et 10000 pesos par personne si on a apprécie). Nous avons choisit le tour du matin qui permet de visiter la ville en dehors des sentiers battus.

Notre guide, habillé avec un t-shirt rayé à la « Où est Charly » (livre pour enfants pour ceux qui ne se souviennent plus), nous amène en premier au marché aux poissons. Nous sommes dans un vieux bâtiment métallique, type cité marchande, avec des étales dans les coursives tout autour et au centre une grande place avec des restaurants. On peut y déguster les produits frais du marché. Notre guide nous indique qu’il vaut mieux aller aux restaurants qui sont dans les coursives plutôt qu’à ceux là qui, certes, présentent mieux mais sont plus chers et attirent les touristes.

Nous faisons un petit tour dans les étales et pataugeons en tongs dans l’eau de mer (et l’odeur qui va avec). Ca crie dans tout les sens, il y a du monde car c’est le 31 décembre et les chiliens font leurs courses pour le réveillon. Mimax louche sur les scallops (coquille saint Jacques en français), elle en rêve depuis Noël. On s’arrête bouche bée devant les oursins d’une taille surdimensionnée, petite pensée pour nos papis avec qui on allait les ramasser. Ce n’est pas une petite cuillère qu’il faut pour les manger, c’est une louche ! Les écailleurs, dépiautent les poissons devant nous, tout ça a l’air bien frais, ça met en appétit ! 

On traverse le pont en direction du nouveau marché. Sur le pont il est normalement interdit de vendre des produits, mais bien entendu un nombre important de vendeurs a envahi les lieux. Au programme : Ceviche (sorte de tartare local de poissons crus) à vendre en plein cagnard (l’idéal pour être malade), étale de culottes parachutes et slibards jaune (il paraît que ça porte bonheur pour la nouvelle année), crèmes glacées conservées dans des glacières,… Ce n’est pas vraiment l’endroit rêvé pour faire ses courses. On arrive dans le nouveau marché, très propre (limite trop) et nos yeux s’arrêtent directement sur le stand à jus de fruits frais (on y repassera quelques heures après la visite, mais nous serons déçues. Les jus ont le goût de l’eau…). Un peu plus loin un beau stand à fromage. Ici le fromage donne toujours envie mais le goût n’est jamais au rendez-vous… (on s’est déjà fait avoir 10 fois, on arrête le fromage, nous n’avons pas le même définition d’un fromage goûtu !).

Un peu plus loin nous arrivons à l’ancien marché, appelé « La Vega ». Aaaaaah voilà un VRAI marché ! C’est le plus grand d’Amérique du Sud et le seul endroit de Santiago où l’on trouve tout, de bonne qualité et à un bon prix. Toutes les classes sociales s’y côtoient, et d’autant plus aujourd’hui où c’est jour de fête. Sur le parking de terre, on y trouve aussi bien des carrioles que de belles voitures. Le marché garde encore les marques de son ancienne organisation, à savoir des étales spécialisés par produit : le coin des patates, le coin des œufs, le stand des emballages…même si certains étales se sont maintenant diversifiées. C’est également à La Vega que les immigrés peuvent trouver les produits de chez eux. On s’arrêtera par exemple à un stand Péruvien, tenu par un petit papi de là bas, vendant notamment du maïs noir. A la sortie du marché, notre guide, « Charly » pour les intimes, nous fait goûter une spécialité du coin. Il achète à un marchand ambulant des sortes de pan cakes (crêpes épaisses) à la citrouille, frits, bien imbibés d’huile et à enduire de sauce rouge piquante (qui ne pique soit disant pas… C’est ça puai !). Moi qui le prend sans sauce (car incapable de manger épicé), c’est bien bourratif, « Estoufa gari » comme on dit chez moi.

C’est fini pour les marchés, on saute dans un métro et en route pour le cimetière. Oui c’est un peu bizarre, mais il paraît que c’est un lieu incontournable de la ville. Beaucoup de chiliens viennent même pour s’y promener. C’est un véritable labyrinthe, on peut s’y perdre facilement. Nous nous rendons rapidement compte de 3 choses :

1/ C’est la course à celui qui aura la plus grande et la plus originale (je parle de tombes bien sûr !). On en verra notamment 4 originales : une copie de Notre de Dame de Paris, une de la forme d’un temple Maya, une troisième en forme de bunker Allemand et une dernière toute en verre !

2/ Les chiliens sont animistes. Pour eux les objets, la faune et la flore ont une âme. Beaucoup de tombes sont ainsi décorées pour Noël.

3/ Les chiliens sont superstitieux. Certaines tombent de personnes ont été identifiées comme portant chance. De nombreuses personnes y déposent des offrandes et y font un vœu. Si le vœu se réalise, elles viennent accrocher une plaque de remerciement.

Notre visite se termine par un petit verre dans un café. Le guide veut nous faire découvrir le teremoto ! Nous nous connaissons déjà puisqu’on en a goûté lors de notre séjour à Vina Del Mar. C’est toujours aussi écoeurant, même si cette fois c’est à l’ananas.

 Il est déjà 13h30, mon ventre commence à crier famine. Nous décidons de retourner au marché aux poissons où l’on a repéré un petit resto prisé par les locaux. On commande un ceviche de poisson. Bien citronné il est bon, même si celui de la veille dans le bon restaurant de Vina était meilleur. On poursuit et finit avec un pastel de Jaiba, une sorte de soupe ou gratin de crabe et plein d’autres choses indéfinissables. Nous qualifierons ça de bizarre…

Nous trainons jusqu’à 16h. Nous avons nos sacs sur le dos, mais on décide quand même d’aller voir le jardin du centre ville. Nous sommes claquées, on prend le métro puis le bus pour l’aéroport car on souhaite joindre nos familles pour leur souhaiter la bonne année (heure française). C’est la galère à l’aéroport car tous les restaurants sont en train de fermer et les wifi qu’ils proposent avec… Heureusement un gentil manager, que Mimax a amadoué avec ses yeux doux, finit par nous donner le mot de passe de son wifi avant de fermer. On peut appeler nos proches à minuit pile ! Nous sommes troooooop contentes. Nous sommes prêtes à fêter notre premier réveillon dans un avion !

A minuit heure chilienne, le commandant de bord souhaite la bonne année à tous les passagers. Tout le monde applaudit, tandis que les hôtesses, déguisées avec des chapeaux pailletés et des lunettes loufoques, font « pété » les cotillons. Des paillettes volent de partout dans l’avion. Les stewards déboulent alors avec le champagne sur un fond de musique festive. Nous trinquerons et boirons avec bon cœur et sans râler même si ce n’est pas le meilleur cru de ce château la pompe. On a le sourire, tout le monde est content, certains chantent. Le commandant de bord, orné de son chapeau brillant de Vercingétorix et ses lunettes en bouteilles de champagne, fait le tour de l’avion afin serrer la main et de souhaiter ses vœux à chaque passager un par un. C’est un jour de l’an inattendu et plutôt inédit, mais ce qui est sûr c’est qu’on s’en souviendra toute notre vie. 

NOS CONSEILS
  • Visite guidée gratuite assurée par Tours 4 Tips. Il suffit de s’inscrire sur le site. Chaque matin la visite en dehors de sentiers battus et l’après midi la visite culturelle
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8 comments on "Réveillonner dans un avion après avoir vu Santiago"

  1. Top le reveillon ds l’avion ! Zont l’esprit festif … Euh mais juste une question …. Si le pilote vient serrer la paluche a chacun des 300 passagers ca doit bien prendre 45 mn … Mais qui conduit l’avion pdt ce temps la ? :-o

  2. Supers marchés. Les ballons de foot ont des épines? L’histoire ne dit pas si Mimax a pu déguster des St jacques. Pour les non Niçois: traduction de l’estoufa gari = étouffe rat.
    Le « papi » à la casquette noir est super. A+. Bizzzzzzzz

    • Non Mimax n’a pas pu encore déguster ses Saint Jacques :-( Va falloir qu’on y remédie mais en Nouvelle Zélande on n’en a pas vu…

  3. vous nous avez gardé un slibard jaune de coté ?

    • Non mais si l’idée de posséder une culotte parachute te fais rêver Audrey, on peut t’en faire parvenir une ! Crois tu qu’il y a un bis à faire un France ?

  4. Bonne année les filles !
    Bisousss

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