Avant dernier jour sur l’île de Pâques, on a déjà vu 250 moaïs (au moins) donc autant retourner en voir… mais au lever du soleil cette fois. Il est 6h alors c’est parti !!
On n’est pas très fraiches, mais nous retournons à l’Ahu Tongariki, où nous étions 3 jours plus tôt. Nous avons entendu dire que c’était le plus bel endroit pour oberserver le lever du soleil, malheureusement d’autres ont eu le tuyau… On est une trentaine sur le qui vive, à attendre que le soleil veuille bien se lever. Ça y est ça démarre ! Les Moaïs apparaissent progressivement dans la pénombre telles des ombres chinoises tandis que le ciel change de couleurs chaque minute. De gros nuages en arrière plan donnent du volume et changent de forme comme un tableau vivant. Devinez quoi… on prend encore 200 photos… Bon ça à l’air idyllique, mais ce qu’on dit pas c’est que le vent souffle et on se pèle !!!!!
Il est 8h le soleil est levé. Tout le monde s’en va, nous on s’asseoit dans l’herbe pour prendre un petit déj apporté dans notre sac à dos (pas bête les filles !). On a bien mangé, direction la plage d’Anakena. Bon il faut se faire une raison, il n’y a personne à la plage à 9h ici, en plus il fait encore froid. Je regarde Mimax, on se comprend, un petit dodo dans la voiture le temps que le temps se lève ;-). Il est 11h… ah ça va mieux… On enfile les maillots et hop à la playa* ! L’eau est un peu fraîche mais ça fait du bien. Elle est surtout ultra claire !
On rentre vers 15h car ce soir, c’est la bonne ! On va enfin visiter Orongo avec notre hôte. Dommage le temps se couvre… C’est ça les îles aussi, le temps change en 10 minutes.
Comme le premier jour, nous arrivons un peu avant la fermeture et avec un Rapa Nui donc on entre sans payer ;). Orongo est un petit village perché sur les flans du volcan Rano Kau face à la mer et aux 3 îlots Motu Nui (Grande île), Motu Iti (Petit île) et Motu Kao Kao (Ile en hauteur). Le site était utilisé, à l’époque, pour les cérémonies du printemps (août / septembre). Les petites maisons basses et rondes de pierres qui forment le village n’étaient utilisées que pendants ces cérémonies. La toute petite porte d’entrée latérale force quiconque à y entrer à 4 pattes. 2 raisons à cela : se protéger des vents violents et éviter les intrusions. Obligé d’entrer la tête la première, l’ennemi se mettait en danger.
Les cérémonies visaient à désigner l’homme oiseau, c’est à dire celui qui allait diriger l’île pendant un an. Chaque chef de tribu désignait un homme courageux et sportif. Sa mission ? Nager jusqu’à Moto Nui en évitant les requins et les courants, trouver un œuf d’oiseau sur l’île (tu peux parfois attendre plusieurs semaines qu’il y en ait un qui veuille bien pondre !), revenir à la nage l’œuf attaché au front et intact, remonter la falaise de 300m de haut… bref c’était un peu le inter-ville de l’époque, sauf que la vachette est remplacée par un requin !
Si tu n’es pas mort après tout ça, tu donnes l’œuf à ton chef qui devient le chef de l’île. Toi tu as juste le droit au titre d’homme oiseau et donc à ton moai quand tu meurs ! Sympaaaaa… tout ça pour ça !
Après cette belle histoire on monte sur la crête du volcan Rano Kau. Le fond du cratère est un lac parsemé de bosquets et d’arbres fruitiers. La caldéra large de 1600m se creuse sur 200m. Au sud, une brêche étroite laisse voir l’océan. Elle s’agrandit d’année en année. Il est probable qu’un jour le lac se déverse dans l’océan qui frappe juste en dessous. Le spectacle est à couper le souffle. Dommage que le temps ne soit pas au rendez-vous.
Les vents violents commencent à nous glacer. Nous rentrons. Le lendemain nous flânerons encore un peu et direction l’aéroport pour revenir sur le continent.
L’île de Pâques aura été un bon moment, mais nous pensons que ce n’est un arrêt incontournable. Nous avions déjà vu tant de photos de l’île auparavant que nous n’avons pas eu de grosse surprise. 4 jours c’est trop long mais en même temps il y a 5h40 de vol et il faut ça pour avoir le sentiment d’avoir amorti le prix du billet !
*plage
- 4 jours sur l’île suffisent largement. 3 au minimum selon nous.
- Si c’est possible, il vaut mieux ramener de la nourriture avec soi du continent car sur place c’est cher !
